Pèlerinage-retraite de
La Vraie Vie en Dieu
en Egypte
du 26 avril au 2 mai 2012

Retraite à   
      
(Anafora) dans le désert d’Egypte
                       

L’Epoux conduit Son Epouse dans l’Intimité Regarde maintenant, J'imprime Mes paroles sur toi pour le salut de tant de pécheurs. Je suis venu à toi avec douceur, Mon épouse, pour le renouvellement du Corps mystique de Mon Fils. Regarde maintenant : Moi, ton Créateur, Je t'appelle car Je t'ai épousée afin que dans notre union, J'aie le plaisir de t'orner de fidélité et d'ardeur. Oui, sur cette argile fragile, J'ai imprimé Mon Nom partout sur toi, depuis ce jour où ton âme M'a appelé : "Abba!" et, dès lors, J'ai rectifié ton chemin sur la terre et Je t'ai enseigné comment te délecter en Moi en t'ébattant toujours en Ma Présence. Sache, Ma Vassula, combien J'ai désiré que tu M'aimes de tout ton cœur et combien J'ai langui de transformer ta vie toute entière en une langueur et une soif permanentes pour Moi ton Dieu. Je voulais te montrer Mon Royaume et Ma chambre nuptiale où, en solitude, nous pourrions jouir l'un de l'autre. Moi, ton Epoux, enflammé d'amour, Je converserais intimement avec toi, t'enseignant la connaissance des choses saintes. Et toi, te collant fermement à Mon Cœur, tu aspirerais la grâce du souffle de l'Omnipotence afin que tu ne cesses pas d'être. Non, Ma choisie, notre union intime n'est pas comme le souvenir d'un hôte d'un jour. Je ne causerai pas de trouble à ton cœur en retirant de toi Mon union intime. Je prendrai soin de ta fragilité, Ma Vassula. Tu vois, Ma bien-aimée, combien J'ai désiré t'attirer à Moi comme un amant qui attire sa bien-aimée en solitude. Moi qui suis l'Amant de l'humanité, l'Epoux de Ma création, Je veux maintenant t'attirer à Moi... Prends une retraite en Moi ... Tu dois avoir souvent entendu combien l'époux aspire à être seul avec son épouse après la noce ? (extrait du Message du 25 septembre 1997)

Photo © Robert Cloix

Vassula dit : « Je voudrais faire une retraite pour les jeunes, mais seulement si nous allons dans le désert pour une véritable méditation. Nous savons que là-bas, dans le silence du désert, nous trouverons notre véritable Amour. Comme le Cantique des Cantiques dit, ' qui est celle-ci qui monte du désert, appuyée sur son Bien-Aimé ? " (Ct 8:5).

Telle que l’avait désirée Vassula, la retraite pour les Jeunes de la Vraie Vie en Dieu s’est déroulée pendant quatre jours au Centre de Retraite Chrétien Copte d’Anafora, dans le silence du désert d’Egypte, réunissant une centaine de participants à 75 km au nord-ouest du Caire par l’autoroute vers Alexandrie. Lieu d’accueil, d’échange entre l’Orient et l’Occident, Anafora offre un ressourcement spirituel dans la tradition des Pères du désert, proche du Ouadi n'Natroun, berceau du monachisme Chrétien et de la vie érémitique (IVème siècle).

Jeunes retraitants et de moins jeunes à plus âgés, s’étaient retrouvés enthousiastes à l’hôtel du Caire au cours de la journée du 26 avril : jeunes Brésiliens, Grecs, Libanais, Péruviens, Polonais, Danoises, Hollandais, Tchèques… et les plus intrépides des anciens venus du Portugal, d’Espagne, de France, d’Angleterre, de Suisse, de Belgique, d’Allemagne, d’Argentine, du Japon, d’Australie, de Papouasie- Nouvelle-Guinée, du Ghana…

Au matin du 27 avril, nous retrouvions Vassula accompagnée d’un moine Copte d’Egypte, des quatre prêtres animateurs Catholiques et du pasteur Anglican, venus des Indes, de Grande-Bretagne, de Suisse et de Taïwan.

Puis c’est le départ pour le site des Pyramides, à Gizèh, au sud du Caire, étape sur le trajet vers Anafora.

Photo © Philippe Louvet

Comme beaucoup avaient participé au pèlerinage 2002, il a été proposé une visite différente :
Le Musée de la Barque Solaire, qui abrite au pied de la pyramide de Khéops, une barque funéraire en bois de cèdre d’environ 4500 ans, de 43 mètres de long et d’une élégance extrême.
Une vue rapide sur le Sphinx suivie d’une brève visite dans une fabrique traditionnelle de papyrus, et nos deux cars de pèlerins ont pris la direction d’Anafora où nous étions attendus pour le repas de midi.

Photo © Robert Cloix

Après la traversée aride du désert, puis des parcelles cultivées bordées de haies de casuarinas, l’arrivée dans l’oasis verdoyante d’Anafora est saisissante :
un parc harmonieux où le sable irrigué avec soin abreuve palmiers, eucalyptus, sycomores, acacias du Nil, oliviers, figuiers, arbustes et plantes nourricières, tel un paysage biblique où même la tente de l’Exode est dressée.

…une bénédiction sur la terre d'Egypte :
puisse son feuillage rester vert et puissent les arbres qui poussent au bord du Nil
prospérer et continuer à produire leur fruit pour nourrir son peuple…

(extrait du Message du 16.10.2000)

Conçue par Amba Thomas selon l’architecture du IVème siècle, telle un ‘‘jaillissement d’eau’’ (nafora en copte) au milieu de l’aridité du désert, Anafora (action d’élever en grec, l’Anaphorá dans la liturgie orthodoxe est la Grande Prière Eucharistique sur les Dons : « Elevons nos cœurs… ») est un domaine de l’Eglise Copte Orthodoxe.

Photo © Robert Cloix

Les bâtiments sont dispersés ou regroupés comme un village avec ses hameaux, ses ermitages.

Photo © Robert Cloix

Les bougainvilliers éclatants de fleurs roses et blanches, laissent entrevoir les toits arrondis des constructions de terre crue recouvertes de torchis ou blanchies à la chaux.

Photo © Robert Cloix

Un buffet généreux nous attend dans la fraîcheur de la grande salle-à-manger conviviale : fruits de saison, goyaves blanches, bananes, oranges et pêches du verger, jus d’hibiscus au lait de coco, plats égyptiens parfumés, copieux et variés, préparés quotidiennement par quelques souriantes jeunes filles accompagnées d’une sœur copte affectueuse et discrète, soucieuse du bien-être de chacun.

… puisse ton sol continuer à produire de la nourriture et te garder joyeuse.
(extrait du Message du 16.10.2000)

Car ce qu’il est important de vivre à Anafora - nous propose Mgr Thomas au cours de son mot de bienvenue - c’est de se ressentir comme à la maison, en toute liberté dans ce vaste espace de beauté, de simplicité, de recueillement et détente. C’est sa vision d’un lieu de rencontre spirituelle authentique au-delà des frontières culturelles, linguistiques et interreligieuses. C’est exactement le cheminement de la Vraie Vie en Dieu et nous comprenons que nous allons vivre quatre jours de pleine communion par l’écoute et la prière, dans la rencontre avec Celui qui nous connait mieux que nous-mêmes et habite au plus intime de la chambre de notre cœur.

Photo © Robert Cloix

D’ailleurs, nos chambres hôtelières nous conviennent : simples et fraîches, aux lits confortables sous le voile vaporeux d’une moustiquaire indispensable. Ici, le style bédouin du mobilier est artisanal, et dehors comme dedans, les photophores sont de terre cuite ajourée, les paniers d’osiers servent d’abat-jours, et d’amples fauteuils en tiges de bois fendu dans le fil ingénieusement assemblées, nous accueillent confortablement, tous recouverts comme les sols, de tapis de lirette de coton multicolore. Partout, ces petits tapis en rayures bayadères, étalés en mosaïques sur les pavés de terre séchée ; et sous la voûte blanche de l’église, on marche pieds nus vers les coussins et les bancs de prière, on laisse ses sandales à l’entrée sur le sable ou sur la brique douce. On s’y retrouve à la mi-journée pour la Liturgie Eucharistique, à la fraîcheur d’une brise légère... puis un petit sentier ombragé sous une tonnelle de roseaux, ondule entre les oliviers et nous ramène.


Photo © Association française La Vraie Vie en Dieu - 2012

Photo © Association française La Vraie Vie en Dieu - 2012

Les enseignements quotidiens nous indiquent le chemin du Cœur à cœur. Father John et frère Vincent nous encouragent au vrai silence d’une retraite monastique. Vassula nous éveille à une intime union d’amour avec l’Epoux Divin. Plus de paroles inutiles, juste un regard confiant et une écoute intérieure, vers cette chambre nuptiale très sainte de notre âme où Dieu repose.

Photo © Association française La Vraie Vie en Dieu - 2012

La prière que Dieu préfère est le silence contemplatif.
Nos hôtes Coptes, Amba Thomas et Abouna Arsany, aux doux visages pacifiés habités d’un généreux sourire communicatif - puissance d’Amour puisée à la source de la prière continuelle - nous racontent la fraîcheur des anecdotes de leur vie spirituelle et communautaire, comme la tradition des moines ambulants dès les premiers Pères du désert : les Saints moines glorieux et les moines de notre temps vivent quotidiennement en bonne harmonie dans les Monastères Coptes.

Photo © Robert Cloix

D’ailleurs Vassula en est sûre, c’est certainement un moine ambulant espiègle qui a déposé un minuscule sachet d’huile parfumée dans le livre des Messages de la Vraie Vie en Dieu qu’elle projetait d’offrir à l’un des prêtres, et les cent retraitants ont pu en être bénis à profusion : quatre petites croix, sur le front, le menton et les poignets.

Les jeunes retraitants racontent le témoignage de leur conversion, de leur rencontre avec les Messages de la Vraie Vie en Dieu. Ils se retrouvent à la nuit tombée autour d’un feu de joie pour chanter et louer.

Les journées se succèdent déjà trop vite. On voudrait retenir le temps en contemplation et méditation solitaire sous les ombrages sablonneux du jardin ensoleillé. Le carillon des oiseaux s’élève vers le ciel avec l’encens, les prières et les chants Orientaux de l’Office de l’Aube de la Communauté Monastique Copte ; et les soirées se prolongent en Adoration dans le silence de la nuit, à la clarté frémissante des bougies éparses, sous un ciel limpide où seule la lune retient encore un souffle étoilé.

Photo © Association française La Vraie Vie en Dieu - 2012

Mais déjà il faut repartir vers le Caire. Les au revoir sont chaleureux. Nous emportons ces grâces de Paix et de Joie contagieuses, trésors de Confiance et d’Espérance de la Communauté Copte au milieu des tribulations et persécutions.

Photo © Association française La Vraie vioe en Dieu - 2012

Au matin du 1er mai, nos cars nous emmènent au Sanctuaire de Ma’adi* sur les bords du Nil,
puis au cœur de la vieille ville : visite du Monastère Saint-Georges, de l’église Saint Serge 

Photo © Philippe Louvet

et de la Synagogue Ben Ezra, rebâtie dès l’an 1115 sur les ruines de l’antique Synagogue de la communauté juive - revenue vivre en Egypte guidée par Jérémie (605-562 av. J.-C.) à l’endroit où Moïse aurait vécu (XIIIème s. av. J.-C.)  - qui vivait dans ce quartier et qu’a certainement fréquentée la Sainte Famille.

Photo © Philippe Louvet

Notre journée au Caire s’achève avec le coucher du soleil sur le Nil au cours d’un dîner-croisière.

Photo © Philippe Louvet

Au cours de la journée du mercredi 2 mai, pendant qu’un petit groupe se rendait à l’église des apparitions de Zeitoun, nos avions respectifs s’envolaient vers nos pays d’origine… mais nous emmenions tous cette force d’Amour indicible, qui approfondit les amitiés et donne envie de revenir séjourner à Anafora.

Caroline Cloix
avec, pour les photographies, l'aimable collaboration de Philippe Louvet, et de Robert et Etienne Cloix

(ANAFORA)